Exposition « Mer & Matières »

Troublantes illusions

L’exposition de photographies d’art « Mer & Matières » propose une lecture des paysages marins à travers une partition singulière de textures et de formes. Le littoral breton s’y dévoile par fragments, sans réel ancrage géographique. Les jeux d’échelle, de matières et de relief créent des illusions troublantes qui déroutent tout en libérant l’imaginaire.

Le minéral, l’eau et le végétal se figent en motifs géométriques saisissants ou se métamorphosent en créatures mystérieuses, parfois amusantes. L’alternance du noir et blanc et de la couleur conjugue la puissance du graphisme à la douceur d’un univers aux tons bleus-verts, formant un équilibre visuel inattendu.

Une autre lecture du paysage marin

L’essence de « Mer & Matières » ne relève pas du grandiose. L’émerveillement naît de la simplicité et de la dimension cachée des détails. Par un simple changement d’angle de vue, la perception du familier se transforme, invitant à découvrir chaque paysage avec un regard neuf et enchanteur. La scénographie crée par ailleurs un véritable cheminement en guidant les visiteurs à travers un chenal, entre phares bâbord et tribord, vers un monde onirique.

Les photographies sont accompagnées de textes qui, par leur résonance poétique, installent un dialogue subtil entre l’image et le regard, tels des passeurs d’émotions. Sans imposer une lecture unique, ils offrent des points d’ancrage et des indices qui permettent d’entrer plus facilement dans l’univers de la photo. Par leur sensibilité littéraire, les légendes ouvrent ainsi un espace de contemplation intime et enrichissent l’exposition en rendant les photos plus accessibles tout en préservant leur mystère.

Observation et intuition

« Mer & Matières » est le fruit d’une observation spontanée. Au cours de mes balades littorales, je laisse mon regard vagabonder et accrocher sur des éléments précis du paysage. Je construis alors une composition qui révèle au mieux leur caractère inattendu ou leur esthétique abstraite. En somme, je me laisse surprendre et cherche à surprendre à mon tour.

Je travaille en mode manuel de manière à maîtriser l’ensemble des paramètres et choisis les réglages en anticipant le rendu que je souhaite obtenir. Pour stimuler ma créativité, j’utilise des objectifs fixes. N’ayant pas le choix du champ visuel, je suis obligée de faire un effort particulier de construction de mon image pour réussir à faire émerger du paysage les structures qui ont attiré mon attention.

Des tirages d’art de qualité musée

Pour une lecture abstraite des paysages, j’ai joué sur les formats et la rotation des photos, offrant une grande liberté d’interprétation. J’ai également sélectionné deux papiers Fine Art qui rendent la série « Mer & Matières » encore plus énigmatique « en vrai » qu’à l’écran et permettent aux photographies de s’incarner avec une profonde intensité.

Les photos de l’exposition « Mer & Matières » sont imprimées par une entreprise morbihannaise spécialisée dans les tirages d’art, sur du papier Fine Art de très grande qualité (mat et lisse ou légèrement texturé et argenté). Elles sont contre-collées sur des plaques de Dibond®, avec ou sans caisse américaine. Chaque tirage est signé, numéroté (série limitée) et délivré avec un certificat de conformité. Visitez le shop !

« L’œil du photographe »

Tout commence par d’interminables séances de visionnage de diapositives commentées par un grand-père passionné, entre autres, de voyages et de photographie. Je traverse l’enfance avec un appareil argentique entre les mains, apprivoisant la technique et tentant de comprendre ce que mon grand-père appelle « l’œil du photographe ».

Sans m’en rendre vraiment compte, je passe d’amateure à professionnelle en 2011, quand je deviens journaliste pour Voile Magazine.

Photographe indépendante depuis 2023, je mets en valeur les métiers du nautisme et ses artisans. Grâce à mes compétences de skipper, je propose également des banques d’images en mer, au cœur de l’action.

Dans un monde toujours plus digital, la photographie d’art s’est imposée à moi comme une urgence de retrouver le contact avec le papier et le besoin de m’exprimer en dehors de toute ligne éditoriale.